Collection Henri Bosco
Le fonds de documentation Henri Bosco (1888-1976) est le plus ancien et le plus riche fonds patrimonial de la BU Lettres. Il a été créé du vivant et en étroite collaboration avec l'écrivain, puisqu'il a été inauguré en sa présence le 16 novembre 1972. Il regroupe :
- Des éditions originales des œuvres d’Henri Bosco
- Des traductions de ses œuvres
- Des articles
- Des travaux universitaires
- Des études sur l’œuvre d’Henri Bosco
avec une politique d’achats qui se poursuit aujourd’hui.
La création en mars 1973 de l'Association des amis du fonds de documentation Henri Bosco, devenue en 1976 l'Amitié Henri Bosco, est venue renforcer l'importance de ce fonds grâce à une coopération pour la publication d'une revue trimestrielle puis annuelle, les Cahiers Henri Bosco, pour l'organisation de colloques internationaux et la publication des actes de ces colloques.
Depuis la mort de l’écrivain en 1976, puis de sa femme, Madeleine Bosco, en 1985, la Bibliothèque universitaire a également pour mission de conserver leurs archives, qui comprend des milliers de documents :
- les manuscrits de ses œuvres littéraires (romans, recueils de poésie, articles…)
- des brouillons et notes pour des conférences ou pour la vie quotidienne
- des papiers personnels, familiaux, administratifs, ou professionnels
- les correspondances reçues sur plusieurs décennies
- des carnets intimes
- des photographies et des œuvres graphiques
Contact et informations pratiques
Consultation des ouvrages ou des archives de la collection se fait sur rendez-vous. Contactez la BU Lettres Arts Sciences Humaines :
bu-lettres@univ-cotedazur.fr
Règlement de consultation
Pour connaître la richesse des archives personnelles d’Henri Bosco, consultez l’inventaire complet sur le Catalogue national des Archives et manuscrits de l’Enseignement supérieur Calames. 
La Bibliothèque personnelle d’Henri Bosco
Accompagnant les archives, la bibliothèque personnelle de Henri Bosco, reçue en son intégralité, compte plus de 3 500 ouvrages et 200 revues.
A travers cette bibliothèque, se dresse le portrait d'un intellectuel du XXe siècle : classiques grecs et latins et romans français des années 1940 à 1970, avec la présence de nombreuses dédicaces, mettant en lumière les amitiés et affinités d’Henri Bosco. Une place importante est aussi accordée aux littératures italienne et provençale, et à des thématiques propres à un homme en rapport étroit avec la terre et l'esprit : botanique, astrologie, archéologie, religions et spiritualités chrétienne, bouddhiste, hindouiste, soufie, ... et s’y retrouve l’influence de certains penseurs, René Guénon, Gaston Bachelard ou Gabriel Germain. De nombreux ouvrages rassemblés permettent d'étudier l'histoire coloniale du Maroc, où Henri Bosco a vécu pendant 23 ans, et la vie intellectuelle développée par les colons français dans ces terres africaines, et de l'autre côté de la Méditerranée, la défense de la culture occitane et provençale.
Retrouvez la liste complète des livres et revues de la bibliothèque personne d’Henri Bosco dans notre catalogue.
Des documents de la bibliothèque personnelle et des archives Henri Bosco ont été numérisés et sont accessibles librement sur la bibliothèque numérique d’Université Côte d’Azur, Humazur.
Focus sur
Henri Bosco écrit à partir de 1924 des récits ancrés dans les lieux de sa vie : le Maroc et la Provence, constituant des cycles autour de l’enfance et la recherche du Paradis perdu, ou pour ses romans de “l’œuvre au noir” la lutte entre le bien et le mal. 36 œuvres et 4 volumes de souvenirs autobiographiques, des articles et conférences qui se déclinent en centaines de manuscrits et autres états préparatoires conservées à la bibliothèque.
Pendant la première Guerre mondiale, Henri Bosco rencontre à Salonique, en Grèce, Robert Laurent-Vibert, héritier d’un grand industriel lyonnais. Après la guerre, celui-ci décide de créer au village de Lourmarin, une nouvelle “Villa Médicis”, une résidence d’artistes provençale, qui met en valeur la communauté de pensée des Provençaux avec la Rome classique. Cet ancrage vient conforter l’ancrage familial de la famille Bosco, aixois du côté maternel et marseillais du côté paternel. Sans appartenir au Félibrige, Henri Bosco voue une grande admiration à Frédéric Mistral et à Joseph d’Arbaud.
De 1931 à 1955, Henri Bosco est installé au Maroc, à Rabat, la capitale du Protectorat français sur le royaume chérifien. Ces trente années de sa vie marquent sa maturité intellectuelle, entre reconnaissance littéraire - il reçoit le Prix Renaudot en 1945 - et enrichissement spirituel - il y découvre le métaphysicien René Guénon et s'entoure d’un cercle amical avec lequel il publie sa revue Aguedal qui constitue un important pôle intellectuel au Maghreb.
